Sous la bruine ... [ Elisea ]

Les sentinelles Messages : 6 Date d'inscription : 23/08/2010

Douce brise nocturne qui s'en va effleurer mon visage. Délicate bruine qui s'écoule le long de mes cheveux. Debout face aux grands bois, faisant dos à la lune qui se trouve pleine cette nuit, j'observe avec la plus grande attention chaque détail du paysage. De la plus petite herbe, poussant là où le sol est encore vierge de toute plantation, aux grands massifs boisés qui impose toute leur domination dans la plaine. L'on m'a raconté déjà de nombreux récits sur cette forêt où, dit-on, aucun homme s'y étant aventuré n'en serait sorti. Je veux tenter l'expérience, affronter mon destin. Que peut-on faire de plus que défier la mort, lorsqu'elle ne sait venir à nous ? Vampire depuis des siècles, je cherche inlassablement de quoi me divertir. Après tout, avoir l'éternité devant soi est au final d'un ennui infini et au final une souffrance inégalable.

Mais cette fois, je crois que je ne pouvais trouver mieux que l'idée d'aller à la rencontre de ceux que l'on ne voit qu'une fois que l'on est sur le point de mourir, ce peuple des forêts dont le but est tout à fait honorable. Une visite, même d'une inconnue, ne devrait pas leur déplaire. Et qui sait où cela pourrait nous mener tous ensemble ? Après tout, nous ne sommes si différents en y réfléchissant un peu. Mais peut être ne l'entendraient-ils de cette oreille ?

* Ce ne sera pas long ma petite Elisea. Pense à ce que va donc te procurer la sensation de te sentir comme une proie. Un pure délice que tu ne connais pas encore ... Allez, va. *

Je m'avance, la tête haute, puis m'enfonce dans les bois en veillant à ne pas me prendre les pieds dans une des nombreuses racines qui jonchent le sol. Mon escapade dure de nombreuses minutes avant que je ne parvienne au beau milieu d'une petite clairière éclairée par la lune. Je les sens tout autour de moi, dissimulé à travers les arbres. Méfiante je me met à tourner sur moi-même, les sourcils froncés, le nez inspirant l'odeur délicieuse qui émane de mes espions. Je crois bien que c'est la première fois que je ressens une certaine forme de peur. C'est à la fois étrange, et si délicieux ... Mais ce n'est pas ainsi que les choses avanceront. Aussi, je finis par clamer haut et fort pour que tous entendent et baissent leurs armes - bien que cela était assez utopique à mon humble avis - :

« A quoi bon sortir les armes, lorsque de simples paroles suffisent ? Sortez donc de votre cachette, saluer une passante avec la plus grande courtoisie qu'il soit. Cela ne servirait à rien d'en venir aux mains, je n'ai pas faim ce soir. »

Je réprime un petit rire qui tente de s'échapper, tandis que je patiente le temps que l'un d'entre eux décide à se montrer. Délicate bruine qui s'en va rejoindre la terre.

Un bruit étouffé de pas le coupa dans sa conversation silencieuse avec l'amie Lune. Un bruit sourd, mais tranchant nettement sur le son de la douce pluie caressant les feuilles des arbres.

Il se leva et s'étira calmement, se retourna et fit un petit clin d'oeil à son amie avant de partir en direction de l'intrus.

Lorsqu'il entendis une voie s'élever haut et fort. S'il n'était pas contrarié, cela lui suffit et il s'avança sans la moindre hésitation jusqu'à la source de cette cacophonie.

En débouchant dans la clairière, il aperçu une femme et s'en approcha de quelques mettre en la pointant du doigt.

Que faites vous ici à briser la tranquillité de ces lieux madame? Ne vous a t'on jamais dis de ne pas perturber la course de la lune par des cris dans les endroits de repos comme celui-ci?

Sans être agressif, il était ferme.

Amarawen n'étant pas d'un naturel méchant, il ne pouvait être en colère bien longtemps.

Les sentinelles Messages : 6 Date d'inscription : 23/08/2010

L'un d'eux se montre enfin. D'un bref coup d'oeil je détaille son allure, et aperçois tout principalement son épée pendant à sa hanche gauche. Un mince sourire illumine alors mon visage même s'il m'impressionne avec son air sérieux quelque peu menaçant. J'ai toujours rêvé de devenir une grande guerrière émérite, même si ma nature fait de moi déjà une personne dotée d'une force particulièrement puissante, mais jamais je n'ai trouvé d'honnête homme pour m'apprendre l'art véritable du combat. Celui que l'on emploie pour un duel, par exemple, et non pour un vulgaire coup lâche comme j'ai l'habitude de faire. Non pas que je sois lâche, bien au contraire, mais je n'ai tout simplement aucune conscience morale. Du moins pour le moment.

Je l'ai semble-t-il dérangé par mes cris et j'en suis particulièrement confuse. Première désolation, cela me perturbe un peu bien que cela ne me gêne guère plus que cela. Je ne suis pas portée à faire le mal, je ne tue que très rarement et bien souvent pour me nourrir. Je joue de temps à autre certes, mais cela reste exceptionnel. Quelques petits amusements, rien de plus. Quand nous n'avons rien d'autre à faire, il faut bien s'occuper ne pensez-vous pas ? Toujours est-il que le fait d'être désolée pour autrui est une première, et je me demande si cet endroit n'en serait pas la cause. Qui pourrait donner une autre explication à ce bouleversement ? J'attends toute proposition, je suis totalement ouverte à toute suggestion folle.

Mon regard se dirige vers l'homme que j'ai quitté des yeux depuis déjà quelques secondes pour me perdre dans mes pensées aussi embrouillées soient-elles. Je n'aime être montrée du doigt. J'ai toujours l'impression qu'une horde de soldats va sortir des fourrés et m'accrocher à un tronc mort avant de me faire bruler. Chacun ses petites frayeurs, ses petites angoisses. Le feu ? Ma hantise. D'un air plus calme, d'une voix au timbre compatissant, je lui réponds à lui qui est intervenu depuis déjà plusieurs minutes déjà.

« Je voulais être certaine que vous sachiez que mes intentions n'étaient nullement mauvaises Monsieur. L'on raconte de telles choses là où je vis, qu'il y en aurait pour de longues nuits de cauchemars croyez-moi. Mais je m'aperçois que tout n'est que légende, vous ne me semblez pas aussi effrayant que ce que l'on raconte. Même si ... »

Je désigne son épée, longue et sublime dans son étui. Des gouttes de sang persistent sur sa lame, je parviens à le sentir d'ici. Délicieuse odeur d'une victime tombée au combat.

« Cette lame, bien que rangée, me ferait sans aucun doute de grosses plaies dont je ne parviendrais à guérir qu'après de longues semaines de convalescence. »

Je grimace, m'imaginant au mieux la sensation que pourrait bien faire une épée dans ma chair, puis secoue légèrement la tête avant de m'incliner légèrement, m'étant aperçue que je venais d'oublier le détail le plus important.

« Je me nomme Elisea, et suis ici pour converser avec le plus haut placé de votre hiérarchie - Si tant est qu'il y en ait une, mais j'ai ouïe dire que mes propos sont exacts - . Pourriez-vous me mener jusqu'à cette personne ? »

Je m'avance de quelques pas, atteignant alors la hauteur de l'homme. J'en profite alors pour lui adresser ces derniers mots, d'un long murmure quasi imperceptible.

« Pardonnez mon tapage. Je ne voulais perturber votre repos. »

Je baisse la tête, attendant d'être dirigée vers celle qui reste ma convoitise. Délicate bruine qui perle le long de mon dos.

la femme était à la limite de l'absence quand elle prit la parole. Il pouffa quand il l'entendit dire que les habitants de cette forêts n'étaient pas si effrayant que ça.
Ensuite, elle prétendit vouloir rencontrer quelqu'un de haut placé. Il sourit simplement puis prit la parole.

Je me nomme Amarawen. Enchanté de faire votre connaissance. Les personnes que vous cherchez doivent être les Sentinelles. Il n'y pas d'autres humanoïdes dans les parages.

L'écoutait-elle ou pas. Elle paraissait ailleurs.

Pour ce qui est de rencontrer le plus haut placé, il est face à vous. Donc que souhaitez vous me dire dame Elisea? Ah, et si il y en a pour un moment nous pouvons rentrer à la clairière afin de se mettre à l'aise, c'est vous qui voyez.

Les sentinelles Messages : 6 Date d'inscription : 23/08/2010

Encore une fois, je suis parvenue à faire une nouvelle erreur. Quelle maladroite je fais. S'il s'est mis dans la tête qu'aux yeux des autres il ne ressemble qu'à un simple sous-fifre, il risque fort de mal le prendre et de me lacérer de sa lame. Ce n'est hélas pas le moment, j'ai encore des choses bien plus importantes à lui dire que tout ce que j'ai bien pu lui raconter jusqu'ici. Le fait que sa lame soit tranchante ... En quoi est-ce bien important ? Il doit sans aucun doute être déjà au courant à force de la sortir de son fourreau.

Malgré son sourire, et son petit rire qui s'était déclenché lorsque j'avais annoncé qu'il ne me semblait pas dangereux, je ne pense pas qu'il ait bien pris le fait d'être vu comme étant un desdits inférieurs. Enfin, toujours est-il qu'il ne m'a pas encore blessée et je pris pour que tout reste le plus calme possible. A mon tour je prends la parole, préférant alors voir son esprit occupé par mes phrases plutôt que par l'image d'une lame me scindant en deux.

« Je ne voudrais profiter de votre patience trop longtemps, Amarawen. »

D'un simple regard, je balaie le lieu puis me déplace jusqu'à une souche d'arbre sur laquelle je m'assied délicatement une fois après avoir invité le chef des Sentinelles à me rejoindre. Ce sera sans doute plus confortable, en effet, même si je ne compte pas m'éterniser et faire perdurer mon discours. La nuit est courte, le soleil pointe très vite le bout de ses rayons. Dommage que je ne puisse voir cela, il y aurait un sublime arc-en-ciel c'est certain.

Je finis par regarder à nouveau mon interlocuteur, et joins mes mains entre elles.

« Bien. Je sais que ma demande risque de susciter en vous un éclat de rire ou bien un effroi incommensurable ... Mais depuis la chute des Immortelles je me retrouve seule, sans réel but à atteindre si ce n'est me nourrir en tuant ceux que je croise et qui sont susceptibles de faire un bon dîner. Je suis éternelle Amarawen, et continuer de vivre sans raison ainsi me semble tout à fait abject. Savez-vous ce que je voudrais pour le moment ? Devenir une guerrière émérite, connue et crainte. Votre but à vous tous, Sentinelles, est tout à fait louable et de ce fait j'accepterai de vous aider une fois ma force accrue. »

Je passe une main dans mes cheveux, les place derrière mon oreille droite. Petite goutte de pluie qui s'en va imprégner la souche d'arbre.

« Je reconnais mon mal comportement de ce début de nuit, et si vous pouviez passer outre cette mésaventure je vous en serais très reconnaissante. Certes vous ne connaissez mes aptitudes et je suis loin d'être la plus grande héroïne de notre Histoire, mais pourquoi ne pas essayer ? Je saurais être à la hauteur de vos attentes. Il suffit juste de me laisser m'émanciper. »

Mon regard jusqu'alors perdu dans les brins d'herbe qu'il y avait à mes pieds, je relève le visage tout en indiquant à celui qui m'écoute depuis le début que mon laïus est terminé et qu'il est désormais temps pour lui de trancher.

Il l'écouta poliement et sans l'interrompre. Il fut étonné de la voir lui demander de faire parti des sien.

Avant toutes choses, que savez vous de nous? J'ai le sentiment que vous nous prenez pour des barbares assoiffé de sang. Ce qui est faux. Enfin même si quelque uns de mes membres le sont.

Il rit et reprit.

Nous ne sommes pas une mauvaise famille. C'est le libre arbitre qui dicte nos vie. Les seules régles sont de respecter le milieux dans lequel nous vivons, ainsi que ses habitants. Aussi bien nous entre nous que la faune et la flore. Ce que nous faisons à côté de cela, regarde chacun d'entre nous. Nous ne sommes pas à craindre, ni à sous estimer.

Il réfléchit quelques instants. Aux paroles qu'elle avait prononcée au sujet de sa nourriture. Il leva un sourcil en comprenant ce qu'elle était.

J'accepte volontier votre présence parmi nous jeune femme. Mais avant cela il va falloir me prouver que vous y avez votre place. Pour cela, je vous soumettrez deux épreuves. A vous de les réussir ou pas.

Les sentinelles Messages : 6 Date d'inscription : 23/08/2010

« Des barbares assoiffés de sang ... ? »

Je hausse moi aussi un sourcil, tel un miroir face au guerrier. Il est certain qu'il a mal compris mes dires ; je ne suis pas réputée pour être tout à fait claire dans mes propos non plus. Toujours est-il qu'un barbare est à mes yeux un être immoral, sans but louable à la différence des Sentinelles. Après tout ne sont-ils pas, ainsi le raconte les livres des Anciens, les gardiens de la forêt ? Préserver Dame Nature ne serait pas un but que s'accorderait un barbare ; au contraire, il la détruirait par sa volonté de destruction d'autrui. Faire couler le sang jusqu'à ce qu'il s'imprègne dans la terre.

« Je n'ai dit cela Amarawen, vous avez du mal interpréter mes propos. Cela ne fait rien. »

J'esquisse un sourire, montrant alors que je ne suis point énervée d'avoir été mal comprise et en quelques sortes autant insultée - car jamais je n'aurais comparé Sentinelles avec leurs contraires, cela aurait démontré que je n'avais compris le livre des Anciens - . Un petit détail me fait cligner des yeux, le fait qu'il ne faille pas craindre ces habitants des forêts. Moi qui pensait ... N'y a-t-il écrit, en dernière phrase du livre ces quelques mots ?

Car les Sentinelles sont là qui veillent, constamment à l'affût, et il ne tient qu'à toi de te garder de leur colère.

Sans doute ai-je mal compris ... Toujours est-il qu'être craint n'entrave nullement à la mission de protéger la forêt et tout ce qui la possède, je ne vois ainsi pas en quoi cela pourrait être un problème majeur que je le devienne un jour. Bien que je n'y crois guère.

« Deux épreuves ? C'est avec plaisir que j'accepte votre évaluation. Que souhaitez-vous me faire faire ? »

Je croise mes jambes, suivies de mes bras, puis patiente. Impatiente.

En l'entendant parer d'un texte qu'il ne connais pas, il haussa les épaules.

Ne pas croire tout ce qu'il y a d'écrit dans les livres.

Voyant l'impatience qu'elle éprouvait face aux épreuves, il ne perdit pas de temps pour la première et recula de quelques pas. Il sortit son épée, retira son poignet de force gauche et s'entailla le bras sur une dizaine de centimètres.

Votre première épreuve sera de résister à l'appel du sang juste sous vos yeux.

Ne connaissant pas la réaction dont elle ferai preuve, il garda sa lame bien en main.

Les sentinelles Messages : 6 Date d'inscription : 23/08/2010

« Ils sont pourtant bien souvent ce qui nous reste. Source de savoir et de connaissances ... Où va-t-on si l'on n'a plus cette soif d'apprendre ? »

Je m'apprête alors enfin à connaître les deux épreuves fatidiques, celles que je dois à tout prix affronter si je souhaite continuer mon chemin dans ces bois paisibles.

* Mon Dieu ... *

Mon souffle cesse. D'un regard terrifié j'observe les gestes du guerrier, ne comprenant tout de suite où il souhaite en venir. Le sang afflue sur les bordures de la plaie, s'en va perler le long de son bras, puis enfin finit sa course au compte goutte jusque sur le sol. La bruine est toujours là, empêchant toute coagulation possible. Je fronce les sourcils, ma mâchoire quelque peu crispée. Jamais je n'avais vu une pareille horreur. Se mutiler pour un simple test, où va donc le monde ? S'il souhaitait mourir, il n'avait qu'à m'en parler non ? La mort lui serait bien plus douce.

* Résister à l'appel du sang ? Et comment. Cela relève là plus du dégoût que de l'envie. *

Je ferme les yeux, tente de me détendre du mieux possible. Mes muscles sont toujours aussi tendus, mais je sens mon esprit s'apaiser avant de s'en aller à des lieux des pensées de cette boucherie. Certes, l'odeur parvient toujours à m'enivrer mais je m'efforce de m'imaginer en un autre endroit où sang ne serait pas le mot de l'histoire.

Plusieurs minutes s'écoulent. J'ai plutôt l'impression que cela fait des années, mais je tiens bon. Si je n'ai nulle envie de boire en même temps ... Ce n'est pas très dur. Il ne m'a semble-t-il pas réellement écouté avant même que nous nous rencontrions. Tant pis, ce sera simplement une victoire pour moi ce coup-ci

Je rouvre les yeux, un sourire narquois sur les lèvres. J'espère juste pour lui qu'il a de quoi se soigner avant de finir totalement desséché.

Pas le moindre mouvement d'attaque. Elle était restait de marbre. Il en était heureux. Il rengaina sa lame et ouvrit une pochette à sa ceinture. Il en sortit une feuille de grande consoude et la mâcha tranquillement. Une fois avoir fait un bouilli avec, il l'étala sur la plaie .

Bien suivez moi, nous allons rentrer chez les Sentinelles.

Puis il partit en direction de la clairière.

Une fois arrivé à la clairière, il la fit attendre et monta dans son peuplier au bord de la rivière afin d'aller chercher sa seconde épée dans la cabane. Il redescendit quelques minutes plus tard, un bandage autour du bras et recoiffé.

Se plaçant face à la jeune femme, il lui dit ce qui l'attendait.

Vous allez m'affronter dans un duel de quelques petites minutes. Si vous avez besoin de vous préparer, je vous laisse faire. Sinon nous commençons, à moins de vouloir partir?

Les sentinelles Messages : 6 Date d'inscription : 23/08/2010

Comme prévu, je remporte la première épreuve et m'apprête alors à commencer la seconde qui, cette fois, se déroulera dans la demeure même des Sentinelles. Je déglutis, essayant de passer à travers une peur passagère, puis le suis à travers les bois de mon pas agile et silencieux. Mon accompagnateur ne laisse rien transparaître, me laissant le temps d'imaginer toutes sortes de tourments quant à ma seconde épreuve.

Enfin parvenus à une autre clairière, plus lumineuse que l'ancienne, Amarawen disparait. Je reste seule. Angoisse au ventre. Que suis-je censée faire ? Rester patiente ? Quel drôle de test si tel est le cas ... Mais non, il n'en est finalement rien. Quelques minutes s'écoulent, puis le chef des Sentinelles réapparaît un peu plus élégant que lors de notre première entrevue. En quel honneur ? Un combat. Il est temps pour moi de me battre à la loyale, dure réalité que je me dois de vivre.

« Bien ... Si tel est votre désir. »

Je dégaine alors mon Daikatana et me place face à mon présent ennemi, les crocs légèrement sortis. Je fixe Amarawen de mes deux yeux, prend peu à peu appui contre la terre. Me préparer ? Aurais-je le temps de le faire lors d'un réel combat ? Il vaut mieux se mettre directement dans les conditions qui conviennent, je pense.

« Je suis prête. »

Réveillée d'un petit somme réparateur par un bruit de pas familier, Toopie émergea de ses rêves en se frottant les yeux. Dès qu'ils furent assez ouvert pour capter la lumière et surtout distinguer quelque chose, elle se mit à suivre son chef préféré à pas de loup. Il avait fier allure habillé comme ça, mais pourquoi cette tenue? Intriguée, elle accélérera un peu le rythme pour être sure de ne pas le perdre de vue.

Quelle ne fut pas sa surprise de le voir déboucher dans la clairière en face d'une dame, plutôt jolie en vérité. Elle pouffa de rire, laissant son imagination débordante créer une magnifique histoire d'amour entre Amarawen et la belle inconnue. Sans se soucier du fait qu'ils avaient tout deux pris les armes, elle déboula au milieu de la clairière en sautillant joyeusement.

"- Ama, coucou!! Dis, c'est qui? Je la connais pas, moi. Comment elle s'appelle? En tout cas, elle est zolie. C'est ta copine, comme Elza et papa Kaname? Elle a de drôles de dents, tu trouves pas? J'aime bien son sabre, il est très beau lui aussi."

Et la voici, comme à son habitude, en train de les assommer de question, insouciante et complètement à côté de la plaque.